Derrière la plantation s’élevait le clocher de Saint-Guibert. D’ici, d’en haut, il était plus bucolique, moins édifiant.
Au loin, Sandrine voyait un parallélépipède beaucoup plus grand, titanesque, un bloc oxydé, jadis fleuron de la sidérurgie mais qui, à présent, lentement, s’effritait.
Carrée, en ruine, fort massive mais un peu bancale, cette tour se détachait du corps de logis à la manière d’un campanile sans grâce.
La rentrée des cramignons, c’était la fin, l’apothéose : garçons et filles, éméchés par les alcools, accéléraient le cortège et le muaient en sarabande...
De la terrasse, lorsqu’on se retournait dans la direction d’où l’on était venu, on ne voyait plus les autos : on ne voyait que la mosaïque des bocages s’étendant à l’infini.
Elle n’avait pas assez d’yeux ni d’oreilles pour capter les fêtes qui s’échappaient des portes ouvertes, les cris, les joies des étudiants qui dansaient dans les rues, sur les tables.